Climat : record pour la décennie

Notre époque bat tous les records, le rapport alarmant

Chaleur, catastrophes, mer plus acide, glaciers, famines, écosystème… les compteurs s’affolent.

La décennie écoulée est très probablement la plus chaude jamais enregistrée à ce jour, selon un nouveau rapport d’experts alarmant pour la planète publié mardi 3 décembre. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a dévoilé son bulletin annuel lors de la COP25 de Madrid, qui s’est ouverte lundi. « Les canicules et les inondations qui étaient jusque-là centennales deviennent plus fréquentes », a déclaré Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM.

Les cinq années les plus chaudes

Selon ce rapport, les années 2015-2019 devraient être, de façon quasiment certaine, les cinq années les plus chaudes depuis le début des relevés de températures et la décennie 2010-2019 a également toutes les chances d’être la plus écrasante de l’histoire récente. Au rythme actuel, 2019 devrait être la deuxième ou la troisième année la plus torride.

Greta Thunberg : « La force des enfants en colère »

« Les gens sous-estiment la force des enfants en colère », a regretté mardi 3 décembre la militante écologiste Greta Thunberg, à son arrivée à Lisbonne au terme d’une traversée de l’Atlantique à la voile. « Ils sont en colère et déçus », a-t-elle poursuivi, invitant les chefs d’État et de gouvernement à suivre les recommandations des scientifiques.

La jeune Suédoise se rendra ensuite à Madrid, où se déroule la COP25. Elle compte y faire entendre la « voix des générations futures ». La lycéenne âgée de 16 ans doit notamment participer vendredi à un défilé pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Le dérèglement du climat a également des effets sur l’eau de mer, qui est 26 % plus acide qu’au début de l’ère industrielle, avec toutes les conséquences désastreuses pour les écosystèmes marins qu’engendre une telle évolution. Dans l’Antarctique, les glaces continuent à fondre, au point d’avoir atteint plusieurs fois des records cette année.

Famine : 820 millions de personnes

Après une décennie de baisse régulière, la famine est par ailleurs repartie à la hausse du fait du changement climatique. Plus de 820 millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim en 2018. Selon ce même rapport, les gaz à effet de serre ont atteint des niveaux de concentration records en 2018, une tendance à long terme qui expose les générations futures à « une aggravation des conséquences du dérèglement en cours ».

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