Coup de colère à Bruxelles

Climat : le coup de colère Greta Thunberg à Bruxelles

La militante suédoise de 16 ans Greta Thunberg a appelé, ce jeudi, l’Union européenne à réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 80% d’ici à 2030. Venue à Bruxelles pour soutenir la marche des jeunes pour le climat, elle a interpellé vertement les politiques devant le Comité économique et social européen, en présence Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Morceaux choisis.

Elle n’a pas la langue dans sa poche et maintient le cap. A 16 ans, la jeune militante suédoise Greta Thunberg, venue à Bruxelles soutenir la marche des jeunes qui a lieu chaque jeudi (7e semaine), en a profité pour appeler l’Union européenne à doubler ses objectifs de réductions de gaz à effet de serre.

Avant de défiler dans les rues de la capitale belge où son apparition a parfois provoqué des scènes d’hystérie et une énorme bousculade médiatique, la petite icône charismatique du réchauffement climatique a pris la parole devant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, à l’occasion de la session plénière du Conseil économique et social européen. Elle a une nouvelle fois délivré son message avant d’être attendue demain à Paris, puis aux Pays-Bas et en Allemagne.

« C’est l’année prochaine ! Nous savons que la plupart des responsables politiques ne veulent pas discuter avec nous, ok. Nous non plus ! Nous voulons qu’ils parlent à la communauté scientifique et qu’ils l’écoutent. Parce que nous ne faisons que répéter ce qu’ils disent depuis des dizaines d’années. »

Devoirs pas faits : « Certains inventent toutes sortes de complots et nous qualifient de ‘pantins’ incapables de réfléchir tout seuls. Ils essaient de détourner l’attention de la crise environnementale. Ils ne veulent pas en parler parce qu’ils savent qu’ils n’ont pas bien fait leurs devoirs ».

Coopération et solidarité : « Nous devons coopérer et travailler ensemble, et partager les ressources de la planète de façon équitable. Il faut protéger la biosphère, l’air, les océans, les sols, les forêts. Ce que je dis peut sembler très naïf, mais si vous avez bien fait vos devoirs, vous saurez que nous n’avons pas d’autre solution, car si nous échouons, tous les progrès que nous avons réalisés seront inutiles« .

Le plus grand échec : « Tout ce que nos représentants politiques risquent de laisser en héritage, c’est le plus grand échec de l’histoire de l’humanité. On se souviendra d’eux comme des plus grands traîtres, parce qu’ils ont choisi de ne pas écouter et de ne pas agir. Mais cela peut ne pas se passer comme ça, il nous reste du temps. »

L’avenir de tout le monde : « Il faut une réduction d’au moins 80% de gaz à effet de serre d’ici à 2030, il faut être deux fois plus ambitieux. On laisse tous les problèmes à notre génération. Mais ce n’est pas pour notre avenir que nous nous battons, c’est pour celui de tout le monde. Si vous pensez que nous devrions être en classe, prenez notre place dans la rue ! Faites grève, vous aussi !

 

Rejoignez-nous pour que les choses avancent. Dire que tout va bien en ne faisant rien, ce n’est pas acceptable. Se contenter d’attendre que l’espoir revienne, c’est une attitude d’enfant gâté et irresponsable. L’espoir est quelque chose qui se gagne, vous ne semblez pas l’avoir compris. Si vous estimez que nous perdons notre temps en brossant les cours, alors dites-vous bien que vous, vous avez perdu des années en ne faisant rien ! »

 

PHP (AVEC RTBF, RTL ET EUROPE 1)